Pourquoi avoir adjoint à la forme "classique" de l'exercice en cabinet les voies dématérialisées de l'internet et du téléphone ?
A cela plusieurs raisons...
A l'origine, et alors que je travaillais encore à Paris, ce sont les jeunes patients, étudiants post bac en Erasmus ou devant effectuer leur stage à l'Etranger, qui les premiers m'y ont amenée.
Contraints de partir suivre leurs études pendant 6 mois ou plus hors de France, ils ne voulaient pas interrompre leur thérapie. La technologie de Skype, par sa gratuité et son universalité, offrait une solution.
Avec elle, j'ai pu vérifier combien cette continuité offerte par Internet était précieuse. Loin de constituer une thérapie "rabiotée", elle conservait au contraire toute sa valeur et toutes ses vertus.
Surtout, dans ce moment de perte de repères et de fragilisation que constitue l'expatriation, elle permettait de ne pas rompre le lien et de poursuivre le travail engagé.
Quelques années plus tard, en 2014, des raisons personnelles m'ont amenée à déménager en Province.
A cette époque, deux alternatives s'offraient à mes patients. Soit je les orientais vers des confrères parisiens de confiance, avec lesquels reprendre leur thérapie. Soit ils poursuivaient avec moi à distance, par le biais d'internet ou du téléphone.
Au final, la plupart de mes patients ont choisi cette option.
Depuis, notre lien et notre travail perdurent ainsi : lien différent dans la forme, sans doute sensiblement différent de ce qu'étaient nos rencontres hebdomadaires en cabinet, mais toujours aussi fort et vivant sur le fond.
Enfin, le jeu du bouche à oreille a pris le relais et de nouveaux patients, intéressés par la formule, se sont adressés à moi.
Initialement, je pensais que l'approche en ligne ne pouvait être valable qu'avec des personnes déjà rencontrées en cabinet et avec lesquelles un lien avait pu se nouer.
Mais l'expérience avec ces nouveaux patients, pris "sur le vif" de leur demande, que je rencontrais par l'intermédiaire de la voix ou de l'écran, a modifié mon point de vue.
En vérité, ce qui crée la force du lien, c'est d'abord la qualité de la relation. C'est l'histoire à chaque fois singulière que la personne vient à confier, partager, élaborer... et dont le thérapeute devient dépositaire.
Anne Millet
. Psychologue clinicienne
. Docteur en psychopathologie et psychanalyse
Université Paris VII
N° Adeli : 069323467
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