Une première expérience professionnelle passée dans le monde de l'entreprise m'a très tôt sensibilisée à la place qu'occupe le travail dans la santé psychique.
Pour cette raison, et parallèlement à ma formation en psychologie clinique à Paris VII, j'ai tenu à suivre le cursus de psychologie du travail du CNAM.
On parle beaucoup de souffrance au travail et il est vrai que les pathologies liées à l'activité professionnelle (stress, dépressions, harcèlement, burn-out, suicides) sont en forte croissance depuis quelques années.
Derrière ces différentes formes de décompensation psychiques, l'important reste toutefois de bien comprendre les mécanismes qui sous-tendent ces pathologies.
En vérité, ce que chacun d'entre nous met en jeu dans son travail excède largement la simple dimension de métier.
Ce qui s'y joue n'est pas seulement le "faire" (et donc le "savoir-faire") mais aussi et d'abord "l'être".
Pour tout un chacun, l'activité professionnelle reste en effet un lieu de construction de son identité : cette identité, jamais achevée, toujours fluctuante, est centrale dans le rapport que l'individu entretient avec son activité.
Parce que travailler revient souvent à "trouvailler" (mettre en place de façon personnelle les stratégies nécessaires à la mise en œuvre d'un objectif), c'est toujours une part de soi et de sa créativité que l'on met en jeu dans son travail.
Que cette part, ce "style", fassent l'objet d'une reconnaissance par les pairs ou la hiérarchie, et c'est l'identité qui s'en voit renforcée.
Mais, qu'à l'inverse, cette psycho-dynamique de la reconnaissance vienne à faire défaut (soit par négligence, soit du fait d'un contexte de conflit, de crise ou de rivalité), et c'est tout l'équilibre de l'individu qui risque de se voir rompu.
Les symptômes, alors, ne manquent pas pour traduire ce que l'on peine parfois soi-même à reconnaître ou pouvoir formuler : perte de motivation, doutes sur ses capacités, remise en cause de sa valeur, sentiment de culpabilité, somatisations, douleurs corporelles, insomnies....
Dans d'autres cas, il arrive que le métier que l'on exerce jour après jour, année après année, ne trouve pas véritablement d'écho en nous : il a beau être intéressant, voire même envié par d'autres, il ne fait pas sens à nos yeux. Il ne résonne en rien avec les éléments de notre histoire.
Quand cette résonnance symbolique vient à manquer, là encore une forme de souffrance peut s'installer : plus ou plus moins insidieuse, plus ou moins bruyante...
Mais une souffrance qu'il convient dans tous les cas de savoir repérer et écouter.
Anne Millet
. Psychologue clinicienne
. Docteur en psychopathologie et psychanalyse
Université Paris VII
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