Au fil des ans et de l'expérience, j'ai pu vérifier combien la confiance réciproque restait le meilleur préalable à la rencontre thérapeutique.
Pour ma part, faire confiance revient à rester souple face à la demande de chacun.
- Souple dans mon cadre : ne pas imposer de rendez-vous systématiques ni de fréquence ritualisée.
- Souple dans mon écoute : prendre appui sur mes références théoriques sans m'y laisser enfermer.
- Souple dans mon accueil : parce que chaque personne est unique, et que chaque histoire est singulière, ne pas penser que le patient doit s'adapter à moi mais que c'est à moi au contraire de m'adapter à lui.
J'aime l'idée de pouvoir laisser la personne libre dans sa démarche, l'idée que petit à petit, en fonction de ce qui surgit en séance, nous cheminions ensemble et définissions progressivement le cadre des échanges le plus approprié.
L'autre point essentiel de ma pratique est que je parle. Même si mon écoute est d'orientation analytique, je ne reste pas silencieuse dans l'attente qu'une parole "signifiante" surgisse. J'interagis au contraire, je rebondis, je pose des questions. Je me tais aussi quand cela est utile. Mais dans l'ensemble, je prends soin de ne pas laisser le patient seul face à lui-même.
Mon écoute est dite "active" dans la mesure où je suis là pour aider la personne à faire des liens, l'aider à comprendre ce qui se répète de son histoire passée dans ses difficultés présentes, l'aider à mieux appréhender ce qui se joue au plan conscient et inconscient dans ses interactions affectives, familiales, sociales, professionnelles.
Dernier point enfin, j'aime donner du temps à l'échange : pendant longtemps en institution, j'ai dû me plier à la pratique de séances courtes (une demi-heure le plus souvent) et cette temporalité ne m'a jamais convenu. J'ai besoin au contraire de laisser la séance se déployer, de sorte que nous puissions, le patient et moi même, nous y installer en confiance.
Pour cette raison, je propose des séances d'une heure en individuel et d'une heure trente pour les consultations de couple et/ou familiales.
Enfin, je propose également des séances de supervision de pratique professionnelle à des collègues psychologues, psychothérapeutes ou psychanalystes.
Cette activité est née de façon incidente à la suite de la publication de mon livre Psychanalystes, qu'avons-nous fait de la psychanalyse ?, mais là encore je la conçois avant tout comme un temps d'échange et d'enrichissement réciproque.
Anne Millet
. Psychologue clinicienne
. Docteur en psychopathologie et psychanalyse
Université Paris VII
N° Adeli : 069323467
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